Éloquent ─ Paisible ─ Zélé ─ Malicieux ─ Patient ─ Pragmatique ─ Observateur ─ Compréhensif ─ Peut sembler parfois frivole ─ D'une honnêteté souvent brutale ─ Calculateur ─ D'une curiosité insatiable

Un éclat malicieux dans l'ombre de son regard, Faöl vous observe. Il ne laisse rien au hasard, s'attarde sur les détails, se prend de fascination pour la plus petite des choses tout en gardant une vision d'ensemble sur le plus grand des tableaux. Faöl fait parti de ce genre précis de personnes qu'on ne peut cerner que par quelques nuances à la fois, louvoyant et insaisissable, esquivant les interrogations d'une plaisanterie bien placée, cachant son esprit aiguisé sous une couche de légèreté frivole. Il maîtrise ses mots, les dose, les pèse. C'est sans doute pour ça qu'il a toujours le bon, au bon moment, au bon endroit.

Faöl manie la vérité comme la plus pointue de ses armes. Il aime savoir et connaitre, que ce soit les motivations de son entourage, leurs défauts, leurs plus grandes qualités, leur prochain mouvement. Il réfléchit, anticipe, s'adapte. Sa vivacité d'esprit est bien souvent sous-estimée, et c'est sans doute une bien grave erreur de la part de ses rares détracteurs : lui sait sans doute déjà tout d’eux. Affable et respectueux, Faöl ne perd pas son calme. On lui connait de nombreuses nuances, de la douceur malicieuse, de l'amusement, de la fierté et de la curiosité, mais la colère ne semble pas faire partie de son répertoire. Pas à la façon dont on l'entend, en tout cas. Si Faöl apprécie les gens passionnés, il pense du plus profond de lui-même que s'abandonner à ses pulsions est un syndrome de faiblesse et de démesure.

Prévenant et sachant garder les pieds sur terre, le conseiller royal est un personnage respecté, bien qu'on se désole que la reine semble s'appuyer exclusivement sur lui. Il a de ce fait adopté un rôle de guide et de mentor pour la jeune femme, tâchant de lui enseigner les subtilités politiques tout en essayant de doucement la convaincre qu'elle est capable de gouverner par ses propres idées plutôt que celles de quelqu'un d'autre : que ce les siennes ou celles de sa sœur, l'Oracle, dont il tente de briser l'influence sur le pouvoir royal. Il éprouve une grande tendresse à l'égare de la jeune reine de Nebula et sait se montrer son ombre impitoyable là où elle aurait des remords à l'être. Faöl n'est finalement pas dépourvu de colère : la sienne est juste glaciale et létale, froidement calculée et dirigée vers ceux qui le méritent. Bien peu d'ailleurs lui connaissent ce côté tortueux qui le pousse parfois à prendre des décisions à la limite de ce qu'autoriserait la moralité.

─ Le Conseiller Ranwen ? la vieille dame penche la tête sur le côté, un sourire sur le visage, se remémorant quelques souvenirs. Oh, eh bien... D'aussi loin que je me souvienne, il a toujours fait parti de Nebula. Sa résonance en témoigne de toute façon, non ? Il y a quelques rumeurs qui courent, bien sûr, c'est le lot de tous ceux qui viennent à être un minimum connus. Pas tant sur lui que sur ses parents d'ailleurs : on raconte qu'ils étaient des réfugiés venant de Nix. Pourquoi ils se sont fait chassés du pays, on ne le sait guère... On sait juste que le père du conseiller est décédé il y a une petite dizaine d'années. Elle se mordille nerveusement les lèvres alors qu'elle fronce les sourcils, hésitante, puis se penche en avant alors que sa voix se fait plus basse. Loin de moi l'idée de propager d'odieux commérages mais... On dit qu'il s'agissait d'un homme particulièrement sévère avec son fils, brisé par le mépris de son pays d'origine pour son manque de magie. J'imagine qu'il a reporté son ambition sur ce pauvre enfant. Elle secoue la tête avec désapprobation, s'arrête un instant. Son sourire revient doucement. Heureusement, la mère du petit a décidé de s'en séparer et d'emporter Faöl avec elle. C'est ainsi qu'ils sont venus habités ici, à Korvo, juste à côté de chez moi. Son sourire se fait un peu plus lumineux. C'était un adorable petit garçon, très serviable et toujours très curieux : il dévorait littéralement les livres que je lui prêtais. Ça ne m'étonne pas qu'il soit devenu conseiller : il a toujours eu cette volonté de bien faire pour les autres. Je lui souhaite de tout mon cœur de réussir, je suis certaine qu'il est voué à faire de grandes choses. Elle hoche la tête, reportant son regard sur son interlocuteur. Vous reprendriez bien quelques cookies ?