Ordonné – Curieux – Calme – Altruiste – Bourré de principes – Fier – Crédule - Clément – Fiable – A l’écoute – Simple – Facile à vivre – Réfléchi – Bavard – Prévisible – Fragile.  

Aldrick est un homme simple. Il l’a toujours été. Et le sera probablement jusqu’à son dernier souffle. Le jeune homme n’est pas noble de naissance mais il est le parangon du chevalier de Cinis, fier, doté de valeurs et toujours enclin à travailler. Le capitaine des villes de Petram est un homme facile à vivre au quotidien, prêt à tout pour se rendre utile et à aider son prochain. Une part d’ombre ? Il n’en a pas. Le guerrier du matin tire son pouvoir de la lumière et n’est pas coutumier des crasses. De la même façon, il n’a qu’une seule parole et s’évertuera à la tenir. Ses passe-temps dans la vie ? S’asseoir et ne rien faire. S’il est vrai que notre héros fait souvent preuve de curiosité, il n’en est pas moins un homme aux plaisirs simples, exit donc les explorations au fin fond du monde dans le but de trouver un casque enchanté. S'il peut simplement rester chez lui, auprès de sa famille ; Il le fera. Aldrick aime manger, se balader dans les rues de la ville et surtout se reposer. Son passé ? Il ne veut surtout pas en entendre parler. Allez savoir comment, le jeune homme a tout oublié. Aldrick est en effet parvenu à se convaincre que sa place est et a toujours été ici. Bien sûr il sait qu’aucun trait génétique ne le lie à ses frères et sœurs toutefois il ne veut pas entendre parler de ses aventures d’enfance. Saskya, l’orphelinat, les jumeaux tyranniques, tout ceci est bien loin pour Al’ qui ne saurait reconnaître ni cet endroit dans lequel il a passé plusieurs années, ni ses camarades avec lesquels il a tissé des liens.
Ayant enterré son passé d’orphelin, Aldrick a tout fait pour gagner une place dans la société de Petram. Travailleur, le jeune homme ne rechigne pas à la tâche. Lointaine est l’époque du petit Al’, fragile et facilement impressionnable.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le capitaine craint bien des choses : la mort, la solitude, le fait de faire un mauvais choix. Tout ceci l’angoisse.
Malgré toutes ses peurs et ses incertitudes, le guerrier diurne s’efforce de tenir, persuadé que, s’il s’écroule, les autres tomberont avec lui. La vérité c’est que derrière cette armure et sa carrure imposante, Aldrick est incertain, fragile. Sa confiance est factice mais l’honneur et la fierté le poussent à se tenir droit et à avancer.

Au détour d’une ruelle animée de Gerudo, un homme en uniforme en croise un second, plus jeune, au teint blafard. Cela fait trois semaines que le soldat est en service et plusieurs questions le taraudent. Celles-ci concernent son supérieur, le capitaine Aldrick. La conversation s’engage, les deux hommes s’échangent des banalités à voix basse jusqu’à ce que l’un d’eux hurle :
«  Vous voulez dire qu’on ne sait pas d’où il vient ?!
- Moins fort, abruti !  
- Pardon. Vous voulez dire qu’on ne sait pas d’où il vient ?!
- Inutile de chuchoter ainsi, on va penser que nous fomentons un complot. Et non. On raconte qu’il a été trouvé dans un tonneau.
- Pardon ?!
- …
- Désolé. J’ai encore crié.
- Bref. Oui, un tonneau. Todd Pharmoore, membre d’Helios, l’homme qui possède l’Intrépide, le grand bateau blanc et rouge ; C’est lui son père. Et c’est aussi lui qui l’a trouvé il y a près de vingt ans.
- … Donc ses frères … ?
- Ce ne sont pas ses frères, ils ne sont pas liés par le sang en tout cas. Ses parents se croyaient stériles. Ils ont eu une belle surprise un an seulement après avoir adopté Aldrick. Malgré tout, ils ont élevé les deux enfants de la même façon. Puis, ils en ont eu d’autres. Tu es du même âge que l’un d’eux si je ne me trompe ?
- Oui, Adam et moi sommes de la même année et de la même promotion. Je me disais bien qu’ils n’avaient rien en commun. Physiquement parlant, j’entends.
- En effet. Mais si tu veux un conseil, évite le sujet. C’est un peu tabou chez les Pharmoore.
- Oui, bien sûr. Mais cela ne le dérange pas de ne pas connaître ses origines ? Je veux dire …
- Non. Pas le moins du monde. Je pense même qu’il est plus heureux ainsi. Il cause beaucoup mais je ne l’ai jamais entendu une seule fois me parler de sa vie d’avant. Il a peut-être oublié.
- Et … Euh. C’est vrai ce qu’on raconte par rapport à lui ?
- Et qu’est-ce qu’on raconte au juste ?
- Vous savez … Sur le fait qu’il ne patrouille que très rarement la nuit. Vous voyez là où je veux en venir ?
- Non. Développe.
- Est-ce vraiment un vampire ? »
Sur ces mots, le second soldat hurla de rire et prit congé de son camarade après l’avoir rassuré sur la véritable nature d’Aldrick.