Fière ✘ Exigeante ✘ Sérieuse ✘ Impliquée ✘ Déterminée ✘ Très attachée à sa guilde, aspire à en faire la plus puissante ✘ Aime sincèrement sa nation ✘ Ambitieuse ✘ Manipulatrice ✘ Sournoise ✘ Pragmatique ✘ Ne tolère pas l’échec ✘ Mégalomane sur les bords

Thémis Irisargent est une femme fière, imposante. Dirigeant d’une main de fer Alcea, elle est profondément respectée par les membres de sa guilde. Efficace, sérieuse et extrêmement investie dans son travail, la jeune femme est d’ailleurs sincèrement attachée à Alcea, ainsi qu’à son pays. Née comme ses ancêtres à Petram, éduquée par son père lui-même chef d’Alcea avant elle, Thémis a toujours embrassé avec beaucoup de convictions les valeurs de sa patrie, pour laquelle elle est prête à tous les sacrifices.

De plus, Thémis, c’est aussi une femme intransigeante, impitoyable avec ceux qui ne fournissent pas d’effort. Elle méprise ardemment ceux qu’elle estime vivre aux crochets des autres, ou se reposer sur leurs acquis.  A l’inverse, la jeune femme apprécie et valorise le travail et l’investissement, quand bien même le résultat n’atteint pas la hauteur de ses ambitions. Relativement pragmatique cependant, il est important de noter que la rousse ne tolère que peu l’échec et fait aisément fi des convictions morales tant que le résultat y est. Pour elle, c’est avant tout La fin qui justifie les moyens.

Ensuite, Thémis, sur le plan politique, n’est pas fervente partisane du nouveau roi. Pour ne pas dire qu’elle voit d’un très mauvais œil l’arrivée de cet opportuniste, qui aurait d’après elle manipulé le descendant. Malgré les bons résultats de sa politique, la jeune femme peine à le voir autrement que comme une menace pour sa nation, mais surtout sa position. Pour autant, bien plus fine que ses confrères d’Helios et de Vaestra, Thémis fait preuve de retenue ; sans acclamer et soutenir franchement le roi, elle ne le critique jamais trop ouvertement. Elle sait bien que sa position est fragilisée par ce nouveau monarque et ne s’y opposera pas frontalement, tout en faisant régulièrement valoir son point de vue -afin de ne pas non plus lui octroyer trop d’influence-. Et puis, avec la guerre qui gronde, la jeune femme sait qu’il est nécessaire pour le moment de maintenir une unité et cohésion relative au sein du pouvoir et du peuple, afin de ne pas fragiliser le pays.

Car s’il y a bien une personne rompue aux jeux de la politique, c’est bien Thémis ; bien plus sournoise qu’elle n’y paraît au prime abord, la rousse sait aisément manipuler et influencer les autres. Telle sa résonance de caméléon, la rôdeuse sait s’adapter à tous les décors, toutes les situations, afin de finalement frapper au meilleur moment ses ennemis. Car Thémis, c’est aussi une femme très ambitieuse ; s’être hissée au sommet d’Alcea ne lui suffit pas… Elle veut aussi faire de sa guilde la plus puissante de toute –par-delà encore Helios et Vaestra- et compte bien user de tous les stratagèmes possibles pour y arriver. Peut-être même qu’au fond, mégalomane sur les bords, elle se verrait bien à la tête de Petram, persuadée en être la seule assez digne.

Thémis ne naquit pas dans n’importe quelle famille, de n’importe quel parent de Petram ;  fille unique d’Yrn Irisargent, alors lui-même chef d’Alcea, la petite grandit au sein d’un cadre plutôt aisé, bercée par les exploits tant contés de son père et l’élevage des Testas. La famille Irisargent elle-même, -dont on reconnaissait les membres à leurs chevelures rousses flamboyantes- était réputée dans tout Petram. La légende la disait même aussi ancienne que celle de la fondatrice du pays, et tous ses membres étaient généralement de puissants marchands. La seule ombre à ce fabuleux tableau semblait être le décès prématuré de sa mère, tandis qu'elle était à peine âgée de quelques mois.

Pourtant, comme son père qui avait toujours été un électron libre au sein de cette famille où l’on prônait sang-froid, tempérance et carrière dans les affaires en devenant combattant, Thémis ne reçut pas l’éducation des autres petites filles des milieux aisés de Petram. Se mêlant aux enfants des rues, elle fit rapidement part à son paternel de son désir d’une instruction militaire, qui accepta volontier -désirant faire d'elle sa digne héritière-. Aussi, dès que l'enfant fut suffisamment âgée pour apprendre le maniement des armes, on lui enseigna stratégie militaire, combat, par l'un des anciens meilleurs chevaliers de Cinis. Sans exceller, la petite se débrouillait plutôt correctement. Seul son petit gabarit la désavantager, face à des garçons parfois plus vigoureux. Ainsi, quand ses cousines disaient rêver d’épouser un prince, Thémis elle, se voyait plutôt en guerrière impitoyable, arpentant férocement les champs de bataille...

En grandissant quasiment au sein d’Alcea, assistant parfois même aux réunions de ses dignitaires, Thémis eut rapidement l’ambition de devenir, comme son père, cheffe de la guilde. Comme lui, elle avait cette même volonté de faire perdurer le nom de cette guilde historique, à laquelle elle s’était véritablement attachée. Son père lui-même, sans alors encore totalement la prendre au sérieux, soutenait son projet... Pourtant, dès qu’aux alentours de ses 14 ans, Thémis fit connaître son ambition de remplacer son paternel, elle fut contrainte de souffrir de sa condition. On se moquait ça et là de ce garçon manqué qui osait pouvoir prétendre à des fonctions traditionnellement masculine -et ne trouverait de toute façon pas de mari plus tard-, ou encore de cette fille unique capricieuse et pourrie-gâtée qui pensait mériter par son seul sang le rôle de cheffe de guilde…

Pourtant, loin de la décourager, les médisances des uns et des autres qui ne croyaient pas une seconde en son projet ne firent que renforcer sa détermination ; si Thémis devait prouver sa valeur, alors elle le ferait. Elle honorerait son père et prouverait au monde entier s'il le fallait, qu’ils avaient tort de la penser incapable d’atteindre ses objectifs.

Dès lors, la jeune fille qui rechignait encore à étudier les disciplines plus intellectuelles demanda à son père le retour de précepteur afin de se former en littérature, philosophie, sciences politiques, économie et bien d’autre -après tout, le poste de cheffe nécessitait certaines compétences intellectuelles-. Et prenant conscience qu'elle ne savait rivaliser en duel, à la loyale, face à des jeunes hommes bien plus imposants de par leur stature, Thémis décida de faire autrement. En tant que femme à la silhouette longiligne et peu impressionnante,  elle apprendrait à se battre différemment... Renforçant son étude du maniement des dagues, la jeune fille fit bientôt de sa petite carrure un atout de vitesse et de précision. Grâce à sa résonance, qui s’était éveillée quelques années plus tôt, à l’aube de ses 11 ans, elle se camouflerait et prendrait par surprise ses adversaires, plutôt que de tenter de simplement rivaliser avec leur force brute.

Dès qu’elle le put, la rousse s’engagea bientôt au sein d'Alcea comme mercenaire. Se refusant toute aide de son père, c'est au plus bas de l’échelle qu'elle commença à exercer. Ainsi, au fur et à mesure que les années passèrent, la jeune femme gagna en expérience et se fit de plus en plus respecter au sein de la guilde. Quelques réussites notables dans des missions d’infiltration notamment lui valurent par exemple déjà quelques honneurs. Ses différents contrats lui permirent aussi durant cette période de voyager et de découvrir les 4 coins de Magna… Ainsi, à mesure du temps, Thémis s’imposa naturellement au sein d’Alcea, si bien que lorsque son père décida de prendre sa retraite et de quitter son poste, ce fut tout naturellement que la jeune femme fut désignée comme sa digne héritière. Bien plus coquette qu’auparavant et désormais aussi charismatique que son paternel, c’est à près de 26 ans que la jeune femme reprit les rennes de la guilde, au grand dam de ses détracteurs passés…

Les années passèrent et à mesure qu'elle vieillissait, Thémis devint encore une meilleure dirigeante et fine stratège, délaissant progressivement les tâches et missions physiques au profit de la gestion et la politique. Toujours appréciée et reconnue par le peuple de Petram pour son sérieux, son implication et son efficacité, Thémis se mit, dans l'ombre, à aspirer à des desseins bien plus ambitieux. Cherchant à constamment renforcer sa position et le pouvoir de sa guilde sur le pays, Thémis connut à l'aube de ses 29 ans un nouvel obstacle ; l'accession au trône de ce roi, venu de nul part, et dont l'instauration d'une monarchie constitutionnelle ne lui plaisait guère. La jeune femme, sans opposer trop de résistance en apparence, se méfia d'office de cet opportuniste, probablement lui aussi habile manipulateur. Sans s'y opposer frontalement, Thémis le vit petit à petit gagner en pouvoir, ainsi que l'amour du peuple, dès lors que ses mesures semblèrent améliorer la croissance économique de la nation. Elle-même n'avait fondamentalement rien à redire sur ces mesures, mais toujours était-il que cet homme était devenu le principal obstacle à l'accroissement de son pouvoir et influence...

Désormais, la récente déclaration de guerre de la part de Cinis a encore réussi à dissuader la jeune femme d'affronter directement le roi. En temps de conflit, la cohésion nationale est ce qui importe  et prévaut sur les intérêts personnels... L'armée d'Alcea est attendue sur le front, et ses ressources risquent d'être largement sollicités par l'effort de guerre. Thémis ne peut se relâcher... Pour autant, loin d'étouffer son ambition, la jeune femme patiente et guette simplement une occasion de renforcer son pouvoir, et de prouver à cet usurpateur de roi, ce qu'elle vaut réellement…